Le Grand Démontage est un hommage drôle et piquant aux métiers du théâtre.
Une troupe de théâtre au bout du rouleau veut créer un spectacle qui va révolutionner le paysage… Les répétitions s’enchaînent (non sans mal) autour de l’adaptation (forcément singulière) d’un grand classique de la bande dessinée pour la jeunesse… Mais au début du dernier acte, la consternation l’emporte sur le processus de création. C’est un ratage complet. Rien ne marche. Le comble ? Ils n’ont même pas les droits d’auteur. Et le directeur de la salle est furax… Ça ne peut pas être pire ?
Si.
Tout est fini. Mais quand le spectacle est terminé, l’envers du décor, c’est encore le métier : décrocher les projecteurs, rouler les câbles, charger le camion, repartir.
LE GRAND DÉMONTAGE est à la fois un spectacle foutraque et une aventure sincère qui combine toutes les autres. Un peu parti, un peu naze, un peu potache, un peu punk, notre 40ème spectacle est un hommage vibrant à nos métiers, nos amitiés, et à ce que nous sommes toutes et tous au fond : des enfants perdus dans un monde trop grand, trop injuste, un monde moche qui vieillit mal et qui nous oublie quand nous sommes seul-es, mais qui recèle des monceaux d’espoir quand nous sommes tous ensemble.
Après les alexandrins de BRITANNICUS et RUY BLAS, nous nous attaquons cette fois à nous-mêmes, et nous varions les plaisirs.
En jouant au Vrai et au Faux, nous engageons nos propres histoires dans une fiction plus vraie que nature… En chatouillant les nerfs du public, dans une course folle où chaque solution aggrave le problème, nous explorons les tréfonds d’une humanité dépassée par les événements. 9 tableaux, d’un mois avant les répétitions au Jour J, pour décortiquer avec le sourire et un brin de mauvaise foi toutes les étapes de la création, et tous les obstacles qui se dressent face à notre génie… Le tout en nous prenant pour nous-mêmes sans jamais nous prendre au sérieux. Parce que le monde a besoin d’humour. Et parce qu’il ne suffit hélas pas de se prendre au sérieux pour faire un spectacle intelligent…
Ici réalité et fiction s’entremêlent. Les acteurs jouent des acteurs et le théâtre est au centre, avec deux questions qui nous taraudent :
« est-ce que se jouer soi-même, c’est encore du théâtre ? » et « le théâtre passera-t-il l’hiver ? »