Né en 1899, Jean de Brunhoff est un auteur-illustrateur français. Il est mondialement connu pour sa création du personnage de Babar, dont le premier titre parut aux éditions Jardin des modes en 1931. Babar est ainsi né en Seine-et-Marne dans la commune de Chessy. Fils d’un éditeur d’art, Maurice de Brunhoff, dont la famille est d’origine suédoise et balte, et de Marguerite Meyer-Warnod1, Jean de Brunhoff se destine à la peinture contrairement à ses frères qui s’orientent vers l’édition. Il travaille notamment avec Othon Friesz dans l’atelier duquel il côtoie nombre d’artistes. En 1924, il épouse Cécile Sabouraud, une pianiste, la fille d’un médecin, avec laquelle il aura trois enfants. Cécile aimait conter des histoires à ses fils, notamment celle d’un petit éléphant poursuivi par des chasseurs et se réfugiant en ville. Ainsi naquit l’ébauche de ce qui deviendra un héros de contes pour enfants. Jean, devant l’engouement de ses enfants, donne vie à Babar. Jean de Brunhoff meurt de tuberculose en 1937, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Francis Poulenc est un compositeur français de la première moitié du XXème siècle. Auteur de près de 200 mélodies, il s’illustre aussi dans d’autres genres (opéra, musique de chambre, œuvres pour piano, un opus important de musique sacrée ), et laisse des écrits qui témoignent de l’attachement qu’il porte à la langue. Poulenc découvre le piano grâce à sa mère, qui lui parle des classiques, et grâce au pianiste Ricardo Viñes, son mentor spirituel, qui l’initie à la musique de son temps (Claude Debussy, Eric Satie, Manuel de Falla …). Viñes lui permet de s’introduire dans les cercles artistiques du moment, où il fréquente par exemple Jean Cocteau et Max Jacob. C’est notamment la découverte d’Igor Stravinski qui sera déterminante pour sa carrière de compositeur. Au tout début de sa carrière, Poulenc prend part à la création du Groupe des Six (en référence au Groupe des Cinq russes), composé d’Arthur Honegger, Darius Milhaud, Georges Auric, Louis Durey et Germaine Tailleferre : ces compositeurs s’assemblent pour réagir contre le romantisme, le wagnérisme, et dans une moindre mesure, l’impressionnisme. Même s’il reste autodidacte en grande partie, Poulenc étudie la composition avec Charles Koechlin dans les années 1920, et découvre le style de Gabriel Fauré dont Koechlin était l’élève. Entre commandes et inspirations plus personnelles, Poulenc crée aléatoirement ballets, parfois non dénués d’humour (Les Animaux modèles, 1942), œuvres religieuses (Messe en sol majeur, 1937) ou œuvres instrumentales (Concert champêtre pour la claveciniste Wanda Landowska (1928), Sinfonietta, 1947). Il reste très attaché à la voix qu’il met en avant dans ses nombreuses mélodies mais aussi dans des opéras, comme Les Dialogues des Carmélites (1957) ou La Voix humaine (1958). Poulenc fait alterner dans ses pièces un grand sérieux, qui semble aller de pair avec sa foi profonde, et un sens prononcé de l’amusement et de la fantaisie. La diversité de ses créations souligne un style assuré et inspiré, qui rend compte de l’éclectisme esthétique dans le traitement de l’orchestre et de la voix, tout en restant bien ancré dans la tonalité/modalité.
Musicien doué, Jean Françaix est très tôt encouragé par des compositeurs tels que Maurice Ravel qui écrit à son encontre : « Parmi les dons de cet enfant, je remarque surtout le plus fécond que puisse posséder un artiste, celui de la curiosité ». Cette curiosité contribue à une production éclectique : œuvres orchestrales, œuvres vocales, opéras, musiques de film ou encore musiques de ballet. Jean Françaix, qui tient à l’orthographe et à la prononciation de son nom, est depuis sa naissance complètement immergé dans une atmosphère musicale : son père est directeur du Conservatoire du Mans et sa mère est professeur de chant. A l’âge de dix ans, il prend des cours de formations musicales, d’harmonie et de contrepoint avec Nadia Boulanger. Il compose également sa première œuvre dédiée à sa cousine « Pour Jacqueline ». Conscient de ses dons musicaux, Jean Françaix envoie en 1923 un manuscrit à Maurice Ravel qui l’encourage à persévérer dans cette voie. Il intègre la classe de piano d’Isidor Philipp au Conservatoire de Paris, d’où il sort avec un premier prix en 1930. En 1932, il représente la jeune école française au Festival International de Vienne. Ses Huit Bagatelles sont un triomphe. Jean Françaix renoue avec l’écriture de musique de ballet (ils sont au nombre de seize) qu’affectionnaient de grands chorégraphes tels que Léonide Massine, Roland Petit, Serge Lifar ou Georges Balanchine comme par exemple Scuola di ballo, Le Roi Nu, ou Les demoiselles de la nuit. Sa dernière production, Pierrot où les secrets de la nuit, date de 1988. C’est aussi pour l’opéra et l’opéra-comique qu’il est prolifique avec La Main de Gloire ou La Princesse de Clèves. Jean Françaix est tout aussi à l’aise dans la composition d’œuvres de musique de chambre, explorant les techniques de composition du duo au dixtuor, et pour diverses formations : quintette à vents, trio à cordes ou quatuor pour saxophones. Les concerti pour instruments solistes et orchestres sont aussi nombreux au catalogue. Parallèlement à la composition d’œuvres propres, Jean Françaix excelle dans le travail d’orchestration. C’est ainsi que son catalogue s’étoffe des 24 Préludes de Chopin pour orchestre ou des Trois Marches Militaires de Franz Schubert pour ensemble à vent, ou d’arrangements d’œuvres de Chabrier, de Scarlatti ou de Carl Maria von Weber. Dans le milieu cinématographique, Jean Françaix reste pour beaucoup associé au réalisateur Sacha Guitry pour qui il composa de nombreuses musiques de films, dont le célèbre Si Versailles m’était conté. De grands chefs d’orchestre s’attachent à jouer ses œuvres : Paul Paray, Hermann Cherchen, Pierre Monteux, Augène Ormandy, Manuel Rosenthal, Karajan, Pierre Dervaux ou encore Seiji Ozawa.